L'Aconcagua est entièrement dans la province de Mendoza, en Argentine, proche de la frontière chilienne (mais l'Aconcagua n'est pas la frontière entre les deux pays). Tout le territoire autour, avec les pics mineurs, sont à l'intérieur du Parque Provincial del Aconcagua, intégré dans le secteur des Andes Aridos (Andes arides). C'est un massif large, avec une base de sédiments marins, couverts par un manteau volcanique. Il y a deux sommets N et S. Plusieurs vallées naissent au pieds de la grande montagne.
Certains pensent que l'Aconcagua est dérivé du quechua ‘akon-cauak', " la sentinelle de pierre ". Une seconde hypothèse attribue le nom à la dérivation de l'Araucano ‘aconkue', " celui qui vient de l'autre côté ", provenant d'une expression Mapuche.
Le permis d'accès à l'Aconcagua et aux vallées du Parc est délivré à Mendoza, à l'office du tourisme sur l'avenue San Martin.
En Argentine : El Peso.
Le $ est accepté partout sans difficulté, sauf pour la poste et un ou deux magasins.
Ville bâtie en espaliers. Très touristique. Connue pour ses viandes, fromages, vins. De nombreux supermarchés, mais on n'y trouve pas de lyophilisé, ni de propane. Pour le permis, voir au Secrétariat du Tourisme.
Route internationale n°7 vers le Chili. On traverse Uspallata, ville où habitent la majeur partie des guides. Il est préférable de descendre du bus à Penitentes, lieu intermédiaire entre Puente del Inca et Punta de Vacas. Penitentes est une station de ski hivernale, bien dotée en hôtels. Il est recommandé de visiter Puente del Inca, station thermale. Camping possible derrière le "Refugio", demander la permission ($5). Prendre le bus au terminal, deux bus par jour à 7h et 10h (environ $10 par personne).
Si on veut pénétrer dans la Quebrada de Vacas, il faut descendre du bus un peu avant, à Punta de Vacas.
Il est interdit de :
Les services offerts par le parc sont :
Tout l'équipement personnel, le matériel pour l'ascension, la nourriture pour la permanence au camps de base est facilité jusqu'aux points de départ : Penitentes, Puente del Inca et Punta de Vacas. A partir de là, le seul moyen de transport reste les mules. Les mules et la négociation sont contrôlées par les arrieros. Il est important de vérifier sa charge car la location est chère.
Chaque mule transporte 60 kg maxi. Les prix sont de $120 pour Plaza de Mulas et Plaza Francia et $250 pour Plaza Argentina. Les prix sont unifiés entre les différentes agences. Il est possible de négocier le prix à la descente ($2/kg) (Prix 2001).
A partir de Plaza de Mulas les mules sont seulement utilisées par les militaires (il y a quelques squelettes de pauvres bêtes dans le bas de l'Acarreo). On peut louer les services d'un guide avec porteurs ; les prix sont fonctions de poids et de l'altitude.
L'Aconcagua est situé dans une zone plutôt aride, semi-desertique. La proximité de l'Océan Pacifique et la hauteur de la montagne font qu'elle est sujette à des changements climatiques très rapides, et à des vents très violents dans la partie sommitale.
Les vents venant du Chili apportent des précipitations violentes, et un bon pronostic météo est l'info venant de l'Île de Pâques. Il y a 24H de décalage : pluie sur Pâques = neige sur l'Aconcagua le jour suivant.
Les jours d'été ont des grands contrastes de température. Par exemple, on peut être en tee-shirt au camp de base à la mi-journée, et avoir -10°C la nuit. De même, on peut être en veste, en altitude, au zénith, alors que la nuit il fera -20°C à -30°C.
Le vent peut être supérieur à 100 km/h en altitude. Le vent associé à la neige s'appelle le tristement célèbre "el viento blanco". La neige très fine oblige la montagnard à rebrousser chemin tant bien que mal. Le vent, le manque de visibilité et la sensation de froid intense sont caractéristiques du Viento Blanco.
La morphologie de l'Aconcagua est liée au vent : une grande butte de 2000m. A 5500m, les vents ne rencontrent aucun obstacle avant d'arriver dans la partie sommitale.
Les changements rapides de pression barométrique sont fréquents. Dans la vallée, comme pour prévenir d'une tourmente imminente, il se forme des nuages aux formes étranges, sortes de coups de peigne horizontaux, qu'on appelle "la Pluma". Les orages en plein été sont très dangereux, et il faut tenir compte des dangers objectifs qu'ils représentent. Le flanc Nord-est par où passe la voie normale est une zone propice aux éclairs, surtout les parties hautes.
Au camp de base Plaza de Mulas, comme en tous les postes de garde il y a deux bulletins météo par jour. En hiver, les vents sont constants et le températures restent inférieures à 0°C. Les nuits sont polaires aux camps de base.
Pour s'acclimater durant les premiers jours, on peut monter/descendre l'Acarreo, ou des sommets secondaires.
Bien pauvre car aride. Pas de forêts. Quelques rats, lièvres, condors.
Pour la voie Normale, les crampons et bâtons de ski peuvent être utiles. Mais pas de piolet, ni de corde. Pour les autres voies comme la Cara Oeste, la Mamillot, la Polacos : prévoir cordes et piolet. A Mendoza il y a plusieurs magasins pour acheter / vendre du matos.
! Attention le règlement oblige à porter des coques plastiques !
En plein été, il n'y a pratiquement pas de neige en face Ouest et Nord-ouest (voie normale).
L'association altitude-pierriers arides sont typiques des Andes de Mendoza et d'autres régions proches comme celle de Ojo El Salado. Le phénomène est dû aux vents forts qui évacuent les précipitations de neige pendant et après sa chute.
La voie normale peut présenter quelques passages de neige : le glacier de "Cambio de Pendiente" et le ridicule névé de "Schiller". Cette année, il n'y avait pas de neige sur l'itinéraire de la voie normale.
En plein hiver, la neige tombe en dessous de 4000m. Plaza Mulas peut être recouvert de neige après une soirée turbulente, et le jour suivant, la montagne présente un joli aspect blanc. On a plus qu'à attendre que le soleil et le vent nettoient rapidement le terrain.
Le manque de glaciers sur les versants nord-ouest et ouest ne signifie pas le manque dans toute la région. Au contraire, et paradoxalement, les sommets moins élevés ont des neiges éternelles.
Les séracs sont problématiques en face sud, qui, en saison, sont énormes. Les voies de la face sud sont toutes exposées.
Les grands problèmes de ces glaciers sont les pénitents, tours de neige de formes pointues, jusqu'à 30m de haut qui forment des obstacles et des labyrinthes interminables. Ils sont surtout présents en fin de saison (février). Certains peuvent servir à la pratique de la glace. A 10 min de Plaza Mulas, en direction du glacier de Horcones Superior, il y a une air de jeu fabuleuse sur la langue terminale du glacier. Il y en a d'autres lieux sur des sommets comme le Cerro Bonete, Cerro Catedral et le Cerro de los Dedos.
Les avalanches sont potentiellement dangereuses en hiver. De grandes barrières barrent les flancs de la montagne donnant sur ‘las Quebradas'. A cette saison, l'emplacement de l'hôtel Plaza Mulas est plus sûr que celui de Plaza Mulas. Le ‘Gran Acarreo' et son versant peuvent être très dangereux.